Pistolet 1763 long - premier modèle cavalerie et dragons

 

Cette arme est isssue de la réforme du duc de Choiseul qui vise à moderniser l'armement au lendemain de la guerre de sept ans.

On abandonne le montage à goupille pour le remplacer par une fixation plus solide et plus pratique du canon à la monture,

consistant en l'utilisation d'un embouchoir et d'une capucine (comme sur les fusils) maintenus par des ressorts à pivot.

La longueur de ces pistolets était de 480 mm, c'est à dire quasi aussi long que les modèles 1733.

Rapidement la troupe se plaint de cette longueur excessive. En 1766 on décide de les rentrer en manufacture pour réduire leur longueur.

On fabrique avant 1766 dans les trois manufactures, 2400 paires de ce pistolet . Ils seront raccourcis à partir de 1766.

Ce pistolet est donc rarissime. On en connait environ 6 - 7 exemplaires seulement.

Ces 1763 "transformés" , raccourcis, sont facilement reconnaissables à la présence d'une "goutte d'eau" dans le bois à l'arrière de la queue de culasse, de la platine et

de la contre-platine. La calotte presente aussi une forme propre . Ces caractéristiques sont absentes sur les 1763/66 construits neufs à partir de 1769. 

Embouchoir et capucine.

Platine à chien plat et bassinet triangulaire à facettes .

 

La production de 1763 purs n'ayant duré que deux ans (2400 paires) ajouté au fait que la plupart

ont été transformés, il est quasiment impossible de trouver un modèle pur. 

 

Caractéristiques du 1763:
 
Platine: à corps plat, portant le nom de la manufacture

qui l'a fabriqué (St Etienne, Maubeuge et Charleville)

et le poinçon du contrôleur.  Batterie à retroussis haut et bas. 

Bassinet en fer à facettes.  Chien à corps plat à sous-gorge et espalet.

Canon: à deux pans courts, puis rond. 

Marqué "M 1763" sur la queue de culasse.

Monture: en noyer à fut long se prolongeant jusqu'à la bouche.

Garnitures: toutes en laiton. Embouchoir avec guidon. 

Pontet demi-charollaise formant sous-garde,

profilé à l'avant en goutte de suif;

fixé à l'avant par goupille et à l'arrière par deux vis. 

Contre platine en S au profil arrondi.

Calibre: 17,1 (environ) - Poids: 1,4 KG environ

Collection : Duchez

 

Cet exemplaire n'est pas un pistolet d'époque

C'est une exceptionnelle copie,

Un "chef d'oeuvre" de fin d'étude

d'un compagnon arquebusier.

 

Les matériaux sont de première qualité

et toutes les cotes sont respectées. 

Les ajustages sont réalisés au dixième de mm près. 

Les marquages sont respectés à l' exception du poinçon

de contrôleur (remplacé par celui de l'élève). 

Pour éviter toute confusion et tentative de la part d'un faussaire,

le canon a été profondémment gravé de la marque de l'élève

ainsi que de la date de fabrication.

 

Modèle original de 1763 long

PISTOLET DE CAVALERIE modèle 1763 long

Issu de la seule commande de septembre 1765

(marquage sur le canon encore visible)

fabriqué à Saint Etienne, avec poinçons HB couronné

atténué mais encore visible

Canon dans sa longueur d'origine avec marquage de queue de culasse

lui aussi atténué mais visible,

monture en noyer avec rinceau autour de la platine caractéristique du modèle

Image C. ROLLY

 

Pistolets rarissimes modèle originaux 1763 long raccourcis

Les principaux signes distinctifs évidents qui permettent de reconnaître ce pistolet sont les gouttes

d'eau dans le bois à l'arrière de la platine, contre platine et de la queue de culasse.

La forme de la calotte de crosse permet de les identifier. Elle est différente des modèles neufs après 1766.

Manufacture de Maubeuge - tous marquages visibles .
Images Magazin Royal

Pistolet 1763 long raccourci non réglementaire

Ce remarquable pistolet pourrait être nommé "le chaînon manquant" a été raccourci à 40,5 cm . le canon mesure 23 cm.

Ces dimensioins sont conformes au réglement de 66 qui ordonne le raccourcissement des 1763 devenant le modèle 1763/66.

La platine porte encore la marque de Honoré Blanc et une trace de la manufacture de St Etienne.

Ce pistolet porte la date "65" , l'embouchoir a sans doute été changé pour s'adapter ici. Il est plus court que celui d'origine.

C'est sans doute une demande particulière d'un soldat ou un essai de raccourcissement primitif.

Images P. Arbousse